ouvrez des ecoles vous fermerez des prisons
Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons”. V.Hugo, 19° siècle. Que pensez-vous de cette citation ? Au 19° siècle, plus particulièrement au début de la vie de V Hugo (1802-1885), le
Ouvrez les écoles et vous fermerez les prisons ». Voici une citation de ce cher Victor Hugo. Il sous-entend ici qu'il faudrait avoir été instruit, pour ne pas enfreindre la loi. Que l'illégalité
Ouvrez les écoles et vous fermerez les prisons ». Voici une citation de ce cher Victor Hugo. Il sous-entend ici qu'il faudrait avoir été instruit, pour ne pas enfreindre la loi. Que l'illégalité est
nonton love marriage and divorce season 3 dramaqu. © 31/03/2021 à 2016, Mis à jour le 31/03/2021 à 2236 Fermeture des écoles à partir de la semaine prochaine, toute la France métropolitaine en semi-confinement ou encore nouvelles places en réanimation dans les hôpitaux le président Emmanuel Macron a annoncé mercredi de nouvelles mesures pour un "3e effort" face à l'épidémie de Covid-19. Ecoles fermées, vacances scolaires unifiéesA partir du 12 avril, "nous allons fermer durant 3 semaines les crèches, les écoles, les collèges et les lycées", a affirmé le chef de l'Etat. Les vacances scolaires de printemps seront ainsi unifiées sur tout le territoire français. La semaine du 5 au 12 avril, "les cours pour les écoles, collèges et lycées se feront à la maison", a-t-il précisé. La rentrée aura lieu "pour tous le 26 avril, physiquement pour les maternelles et les primaires à distance pour les collèges et les lycées. Le 3 mai les collégiens et les lycéens pourront retrouver physiquement leurs établissements." La suite après cette publicité Quatre semaines de déplacements limités dans toute la France La suite après cette publicité "Les règles qui sont en vigueur dans les 19 départements en vigilance renforcée ... seront étendues à tout le territoire métropolitain ce samedi soir et pour 4 semaines", a annoncé le président. Ces mesures, déjà appliquées en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France, dans l'Aube, la Nièvre, le Rhône, les Alpes-Maritimes, la Seine-Maritime et l'Eure, comportent la fermeture de certains commerces et l'interdiction de se déplacer à plus de 10 km, sauf dans certaines conditions permettant d'aller jusqu'à 30 km de chez soi. Le couvre-feu à 19 heures est à Pâques La suite après cette publicité La suite après cette publicité "Qui souhaite changer de région pour aller s'isoler pourra le faire durant ce week-end de Pâques", a assuré M. Macron. Cette tolérance "s'achève lundi soir", a ensuite précisé le ministère de l'Intérieur, ajoutant qu'elle "ne concerne que les déplacements en journée, pour aller passer les prochaines semaines dans un lieu de son choix. Pas le respect du couvre feu, l'interdiction des rassemblements de plus de 6 personnes sur la voie publique, des fêtes clandestines etc."Emmanuel Macron a aussi indiqué que "les Françaises et les Français de l'étranger qui veulent rentrer en France pourront aussi le faire à tout moment".Accélération de la vaccinationLa vaccination contre le Covid-19 sera élargie à toutes les personnes âgées de plus de 60 ans le 16 avril, puis à toutes celles de plus de 50 ans le 15 mai. "Un numéro spécial sera mis à disposition pour prendre un rendez-vous", a-t-il précisé. "A partir de la mi-juin, les rendez-vous seront ouverts à l'ensemble des Françaises et des Français de moins de 50 ans", a ajouté le chef de l' de lits en réaAprès avoir remercié le personnel soignant, le président a annoncé l'augmentation des lits en réanimation. "Je veux ici remercier les étudiants en médecine, les retraités, le service de santé des armées tous les volontaires de la réserve sanitaire, tous seront mobilisés de manière accrue pour porter dans les prochains jours, notre capacité à un peu plus de lits", contre actuellement, a-t-il télétravail systématiséPour empêcher la propagation du virus, "le télétravail sera systématisé et j'appelle tous les travailleurs et tous les employeurs à y avoir recours, à chaque fois qu'ils le peuvent", a déclaré le chef de l' une journée à la fac par semaineLes étudiants pourront se rendre à l'université une journée par semaine "pour ceux qui le souhaitent continuer durant toute cette période, se rendre à l'université", a souligné le président. La solution retenue est "la plus adaptée pour freiner le virus, tout en préservant l'éducation et donc l'avenir de nos enfants", a-t-il mi-mai des lieux de culture et des terrasses"Dès la mi-mai, nous recommencerons à ouvrir avec des règles strictes certains lieux de culture", a expliqué le chef de l'Etat. "Nous autoriserons sous conditions l'ouverture de terrasses et nous allons bâtir entre la mi-mai et le début de l'été, un calendrier de réouverture progressive pour la culture, le sport, les loisirs, l'événementiel et nos cafés et restaurants"".Entreprises dispositifs prolongés"Comme depuis un an, l'accompagnement économique et social sera au rendez-vous", a assuré M. Macron. "Les parents qui devront garder leurs enfants et ne peuvent pas télétravailler auront droit au chômage partiel, et pour les salariés et les commerçants, les indépendants, les entrepreneurs et les entreprises, tous les dispositifs actuellement en vigueur seront prolongés", a-t-il détaillé. Contenus sponsorisés
Malgré la dégradation des courbes épidémiques et la saturation des services hospitaliers, la France laisse ses écoles ouvertes. Les dernières mesures imposées dans les seize départements les plus touchés ne les concernent qu’à la marge les lycées s’y voient contraints à la demi-jauge ». Sanctuaires » que le gouvernement n’envisage de fermer qu’en dernier recours pour préserver le pays de la catastrophe éducative mondiale », les établissements scolaires ne sont pas pour autant hermétiques au épidémique sous-estimée ?Selon le dernier point de situation du ministère de l’éducation nationale, le nombre de fermetures d’établissements 80 au 18 mars et de classes 2018 a plus que doublé entre les deux dernières semaines. Les diagnostics positifs ont aussi explosé dans le même intervalle, chez les élèves 15 484 cas, + 67,9 % comme les personnels 1809, + 63,5 %. Ces chiffres reflètent la tendance nationale quand elle augmente, nos chiffres augmentent dans les mêmes proportions mais toujours dans une moindre mesure », commente le ministère.→ ANALYSE. Covid-19 le maintien des écoles ouvertes, une exception » françaiseCela ne pourrait cependant ne révéler qu’une partie des contaminations. En plus des 300 000 tests proposés » chaque semaine dans les établissements, la collecte des données repose sur le déclaratif », les données de santé étant confidentielles ». Or, on sait que beaucoup de parents ne déclarent pas leur enfant pour lui éviter l’isolement et le report de son retour à l’école », déplore Ghislaine David, secrétaire générale compteurs de Santé publique France SPF rapportent bien plus d’infections que l’éducation nationale. Sur la semaine 11 », correspondant au point de situation cité, l’agence dénombre 12 966 cas positifs chez les 0-9 ans et 32 455 entre 10-19 ans, catégorie dont le taux d’incidence sur la période 389,3 pour 100 000 est même supérieur à celui de l’ensemble de la population 312,7. Tous ces malades ne sont peut-être pas scolarisés, mais l’écart du simple au triple pourrait relativiser les signes encourageants » perçus par le d’infection de la scolarité Le variant britannique, par sa transmissibilité accrue, a entraîné une forte augmentation des contaminations dans les établissements, et rendu plus visible leur situation sanitaire, explique Mahmoud Zureik, professeur de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin. L’école, avec ses 12 millions d’élèves, ses professionnels et leur entourage, est un des vecteurs de la propagation du virus. »L’étude ComCor », menée par l’Institut Pasteur pour décrire les lieux et circonstances de contamination, confirme qu’ avoir un enfant scolarisé représente un sur-risque d’infection pour les adultes ». Cette enquête estime qu’avoir un collégien ou un lycéen au sein du foyer augmenterait le risque de contamination de respectivement 27 % et 29 %. Peut-on dès lors espérer enrayer l’épidémie en préservant l’école des restrictions imposées à tous les autres secteurs ? Avec son discours dogmatique et binaire, “soit on ferme soit on laisse ouvert normalement”, le ministre Jean-Michel Blanquer s’enferme dans le jusqu’au-boutisme, mais des mesures intermédiaires sont possibles », espère encore Ghislaine David, qui propose dédoublement des classes, protocole strict dans les cantines, capteurs de CO2 et systèmes d’aération optimisés. On risque de ne plus tenir très longtemps »Trop tard, juge l’épidémiologiste Mahmoud Zureik Avec une situation comme en Île-de-France, il est difficile d’envisager autre chose que la fermeture des écoles. On a trop attendu pour prendre les mesures de limitation de la circulation du virus. On se retrouve au pied du mur, avec le risque ne plus pouvoir tenir très longtemps. »→ DÉBAT. Covid-19 faut-il revoir l’ordre de priorité vaccinale ?Dans son avis du 11 mars, le Conseil scientifique ne voit dans la fermeture qu’une mesure sanitaire extrême de dernier recours, dès lors que des protocoles sanitaires efficaces existent ». Les experts insistent sur l’impact très négatif » voire peut-être irréparable » de la déscolarisation sur l’apprentissage. La fermeture doit être la dernière décision à prendremais il ne faut pas se l’interdire comme toutes les mesures prises dans les écoles, elle aurait un impact sur la circulation du virus dans la population, conclut Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie des maladies infectieuses à l’université de Montpellier. Aujourd’hui, on est devant un choix politique préférons-nous tendre pour plusieurs semaines encore les services hospitaliers mais maintenir ouvertes les écoles ? »
Les mots, comme les tissus, ne supportent pas l’usure. D’être trop portés, trop arborés, ils perdent leur forme et sont réduits à l’état de loque. La célèbre harangue de Victor Hugo est citée tant et plus, brandie en étendard, jetée dans les discours et sur le papier comme un gage de grandeur d’âme et les mouvements annoncés pour cet automne de désespoir et de colère vont immanquablement lui ôter un peu plus de sa force. Il n’est rien de plus dangereux que les concours de bonne conscience, surtout quand ils se nourrissent du désarroi des plus que cette phrase, témoin de ce que fut l’immense ambition de l’école républicaine française, sert aujourd’hui de paravent pour masquer sa grande misère. Son usage immodéré relève surtout d’un malentendu, ou plutôt d’un authentique anachronisme. Car elle est utilisée pour justifier la poursuite des mêmes aberrations pédagogiques qui ont miné l’école depuis plus de trente ans, et réclamer toujours plus de moyens jetés à fond perdus dans un navire en perdition. Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons» ce beau cri du cœur est devenu le plus triste des chantages Par la magie du nombre, la magie du budget, vous luttez contre la délinquance et les inégalités, vous luttez contre la misère et les injustices. Qui n’en convient pas est un complice des exploiteurs.» Mais s’y lit également une curieuse pétition de principe libertaire Il faut fermer les prisons, toutes les prisons, car l’éducation – et même la rééducation – est la solution.» Et qui n’adhèrerait pas à cette croyance est coupable – le terme est à la mode – de dérive sécuritaire».Il n’est rien de plus triste que cette ironie de l’histoire, qui fait que les plus farouches partisans de la phrase d’Hugo sont précisément ceux qui l’ont fait mentir. Car cette phrase, si pleine de générosité, n’est malheureusement pas vraie pour l’éternité. Elle le fut, au XIXème siècle, quand l’école républicaine n’existait pas encore, quand de pauvres gamins étaient livrés à eux-mêmes, abandonnés à une existence frustre et condamnés à voler leur pain pour survivre. De Claude Gueux, héros tragique d’une nouvelle tirée d’un fait réel, à Jean Valjean, cette figure du martyr humain, tous deux envoyés au bagne pour avoir volé un quignon, de Gavroche à ses deux petits frères perdus dans un Paris hostile, les personnages d’Hugo nous racontent cette machine sociale qui broie les plus faibles et les condamne au crime ou au vice, selon le sexe».Harcelé par son geôlier, Claude Gueux finit par le tuer et meurt sur l’échafaud. Dans son plaidoyer, Hugo lance aux politiques Puisque vous êtes en verve de suppressions, supprimez le bourreau. Avec la solde de vos quatre-vingts bourreaux, vous payerez six cents maîtres d’école. Songez au gros du peuple. Des écoles pour les enfants, des ateliers pour les hommes. Savez-vous que la France est un des pays de l’Europe où il y a le moins de natifs qui sachent lire ! Quoi ! La Suisse sait lire, la Belgique sait lire, le Danemark sait lire, la Grèce sait lire, l’Irlande sait lire, et la France ne sait pas lire ? C’est une honte.» Parce qu’en 1834, on coupe la tête d’un homme sans entendre les pauvres gens qui le défendent, et que l’ordre social, croit-on, est à ce prix. Parce qu’en 1834, une classe dominante assoit son pouvoir sur l’ignorance du peuple. On meurt de faim et de froid partout en France. On meurt de misère dans chaque ville, dans chaque rue. Et face au tribunal qui le condamne et le tue, un malheureux qui n’a que son bon sens et l’intelligence de son métier n’a pas l’ombre d’une ce combat pour l’émancipation des peuples et contre l’horreur de la peine de mort a-t-il grand-chose à voir avec les indignations contre une politique sécuritaire» qui ferme des écoles et ouvre des prisons» ? L’adjectif sécuritaire», accolé à tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une tentative de faire respecter la loi républicaine, a d’ailleurs quelque chose d’angoissant. Tout aussi angoissant que ces rodomontades hyperboliques d'un pouvoir qui pense cacher l’impuissance sous le flot des affirmations grandiloquentes. User les mots est dangereux, surtout de la part de celui qui avait promis de leur redonner sens, et qui s’était fait un programme de la volonté politique enfin réinstaurée. Mais qui ne savait pas, alors, que la communication politique, parce qu’elle tue la politique, ne saurait prétendre lui rendre son trône ? Et qui ne sait pas aujourd’hui que la France ne souffre pas d’une politique trop sécuritaire mais d’une politique de l’impunité masquée par quelques agitations verbales dont le plus choquant n’est pas tant qu’elles ne correspondraient pas à notre histoire, mais qu’elles sont parfaitement inefficaces, et donc exacerbent inutilement les voleurs d’aujourd’hui ne volent pas de pain ou du moins, quand il arrive – fait assez rare – qu’une mère désespérée vole de la viande pour ses enfants, le tribunal se montre-t-il clément et ils ne risquent pas le bagne. Les remises de peines automatiques réduisent le temps d’incarcération de moitié, et les peines de moins de deux ans ne sont pas exécutées en France, faute de place dans les prisons. Et faute d’avoir compris que ce sont ces peines-là, celles qui sanctionnent les premiers écarts, qui sont les plus fondamentales. Parce que, contrairement à ce que croient quelques gentils libertaires – un peu prompts à se prendre pour Victor Hugo à Guernesey – sanction et éducation ne s’opposent pas la sanction juste et conforme à la loi commune est bien au contraire une des formes de l’éducation, en ce qu’elle inclut celui qui la subit dans un ordre commun. D’autant que les mêmes faux naïfs semblent développer une notion purement quantitative de cette éducation dont ils font une panacée. Mais le tout n’est pas d’aller à l’école, encore faut-il se demander ce qu’on y braqueur du Casino d’Uriage les Bains, qu’un juge des libertés a choisi de relâcher devant des policiers impuissants a sans doute passé de très nombreuses heures sur les bancs de l’école. Tout comme ces petits mafieux qui ont finalement eu raison d’un épicier courageux, aux Francs Moisins, à Saint-Denis. Il s’appelle Mahmed Abderrahmen, et sa dignité force le respect. On vit dans l’enfer» racontait-il à Pierre-Louis Basse, le 8 septembre. Les voyous de cette cité n’aiment pas qu’on appelle la police. … Ils ont déposé une bombe dans ma voiture. Dernièrement, on s’est fait braquer par une arme, la personne a été arrêtée, elle a été relâchée au bout de 48h, elle vient nous narguer tous les jours. … C’est des gamins de 15 ans qui font la loi, et la police est dépassée. … Eux, sur les murs, ils ont marqué que j’étais un sale juif. … La vraie réalité, c’est que ce sont des zones de non droit. La France, c’est un beau pays, mais la justice est trop gentille, c’est tout ce que je peux dire.»Comment est-il possible que le formidable espoir porté par les Lumières, que le rêve de tant d’hommes qui croyaient à l’émancipation par le savoir, aboutisse à ce gâchis immense ? La réponse se situe sans doute en partie dans la question. Ce qui se lit dans le plaidoyer de l’auteur des Misérables, autant que dans les Mémoires sur l’Instruction Publique de Condorcet, c’est cette idée caractéristique de la pensée des XVIIIème et XIXème siècles, selon laquelle l’égalité des droits, associée à l’accès de tous au savoir, sera le terreau d’une société harmonieuse où chacun, selon ses possibilités et sa condition, participera à la vie publique. Ces gens-là sont imprégnés d’auteurs grecs et latins, ils baignent dans les vertus romaines et la démocratie athénienne. Mais ils sont également pétris de morale chrétienne. Il n’est besoin que de lire la suite de Claude Gueux pour s’en persuader. Et maintenant dans le lot du pauvre, dans le plateau des misères, jetez la certitude d’un avenir céleste, jetez l’aspiration au bonheur éternel, jetez le paradis, contrepoids magnifique ! Vous rétablissez l’équilibre. La part du pauvre est aussi riche que la part du riche. C’est ce que savait Jésus, qui en savait plus long que Voltaire. Donnez au peuple qui travaille et qui souffre, donnez au peuple, pour qui ce monde-ci est mauvais, la croyance à un meilleur monde fait pour lui. Il sera tranquille, il sera patient. La patience est faite d’espérance. Donc ensemencez les villages d’évangiles. Une bible par cabane. Que chaque livre et chaque champ produisent à eux deux un travailleur moral.»Qui rappelle la phrase de Victor Hugo doit se souvenir qu’elle est prononcée dans un contexte où l’on n’imagine pas une seconde que puissent être contestées les instances qui représenteraient un pouvoir légitime. Les baïonnettes de l’oppression monarchiste peuvent être combattues sur les barricades, mais le maître d’école qui transmet son savoir, ou le policier qui procède à un contrôle, jamais. Qu’on se rappelle combien de temps exista le livret ouvrier, qui interdisait aux classes dangereuses» de circuler dans ce contexte, ne doit pas par miracle faire du fils d’ouvrier un normalien. Elle doit faire en sorte qu’aucun citoyen ne dépende d’autrui dans son jugement. Et elle doit inscrire chacun dans une mémoire et une histoire qui font de lui le porteur d’une civilisation. Libre à lui, ensuite, d’accroître ce savoir pour lequel on aura éveillé l’intérêt. Mais cette école n’avait nullement pour objet d’abolir les classes sociales. Et c’est peut-être pour cela qu’elle a réussi relativement, dans la mesure où, en deux générations, un petit fils de paysan pouvait accéder aux grandes écoles. Certes, ce système était injuste, seuls quelques enfants de pauvres passaient par les mailles du filet cette injustice des filières a d'ailleurs été abolie. Mais cet espoir, même infime, justifiait que l’on adhérât au projet de l’école, et que l’on jouât le jeu de la société. En ce sens, ouvrir des écoles permettait de fermer des que l’on supplie les enfants de bien vouloir aller au collège ou au lycée au point de prévoir pour cela une cagnotte », et que l’on veut bien les assurer que, quoi qu’ils fassent, ils auront toujours droit à ce que l’Etat leur fournisse remédiation et aide personnalisée, l’école a perdu ce pouvoir de socialisation. Des professeurs ont beau s’échiner, des structures ont beau proposer tous les aménagements possibles, le droit à l’éducation a tué l’instruction du peuple. Des générations de beaux esprits ont tant clamé ni Dieu ni maître» qu’ils ont aboli toute forme d’autorité nécessaire à la transmission des savoirs, processus lent et complexe s’il en dans le même temps, ils ont estimé que ces vieux savoirs – ceux-là même qui devaient émanciper les individus par la fréquentation des grandes œuvres et la connaissance pratique des sciences – ne servaient à rien. Seul comptait pour chacun de se réaliser, de se révéler à soi-même. En cela, ils se faisaient les meilleurs complices d’une société de consommation qui prétend développer le bien-être des peuples pour mieux augmenter le profit de quelques grands groupes et tuer ce tissu de petites entreprises qui fait la richesse économique, sociale et culturelle d’un pays. Escroquerie intellectuelle dont on commence à peine à entrevoir l’ampleur. Cet enfant dont on prétend développer l’ esprit critique» à coup de débats citoyens » et de vagues travaux personnels encadrés » avec un professeur dans le rôle du Gentil Organisateur, cet enfant-là n’a plus le cadre ancien qui écrasait des masses populaires contraintes par un ordre injuste, mais il n’a pas pour autant acquis ce savoir qui lui permettrait d’agir en individu autonome et responsable, capable d’exercer son libre arbitre, et donc d’adhérer aux lois délibérées en commun. Autrement dit, il n’a pas reçu les armes intellectuelles pour assumer son statut de citoyen et résister à cette arme de destruction massive qu’est la télévision aujourd’hui fabuleusement secondée par les jeux vidéo et les réseaux sociaux, ces outils d’asservissement pulsionnel.Ne nous trompons pas, l’école n’a jamais, par magie, empêché certains d’enfreindre les lois, ou de sombrer dans la violence. Mais dans le monde que nous décrit Victor Hugo, le vice est enfant de l’ignorance et de la misère. Et cette misère est sans commune mesure avec les conditions de vies en ce début de XXIème siècle. Les jeunes gens qui récupèrent des marchandises tombées du camion» ne sont pas Jean Valjean, et les jeunes filles qui, de plus en plus, monnayent leurs charmes pour un téléphone portable, ne sont pas Fantine. Et qui force un barrage de police n’est pas Gavroche sur les barricades. Il existe de vrais miséreux, même en France, mais exonérer tout vol au nom de ceux-là sert juste à se sentir à peu de frais l’âme d’un Victor Hugo. Confondre voyous ou miséreux, traiter les uns comme les autres, ou l’inverse, de la part d’un pouvoir pris dans une surenchère de communication, ou de la part de personnalités avides de jouer les figures morales, se fait toujours au détriment de la cohésion sociale. Si nous voulons que notre école n’ajoute pas au malheur du monde, quand elle devait au contraire contribuer à le combattre, il faut sans doute retrouver cette certitude que le savoir libère les hommes en les inscrivant dans une continuité, celles des hommes qui les ont précédés, et dans une communauté, celle de la société dont ils partagent les valeurs.I am the rules» dit le slogan d’une marque de chaussures de sport. Face à cela, toute incantation, même signée Victor Hugo, est inutile. Vous pouvez ouvrir toutes les écoles que vous voulez, si les enfants n’y apprennent pas que Nike leur ment pour mieux leur vendre sa camelote et que seul le savoir et le respect des règles communes émancipent, aucune école ne permettra de fermer des Scriptum À partir du 1er octobre, votre servante débattra avec Edwy Plenel, Anastasie Tudiesche et Nadir Djennad tous les samedis à 12h00 rediffusion le dimanche à 22h30 sur France Ô dans l’hebdo de Jean-Marc Bramy.
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Ici, se prépare demain ! Chose promise, chose due! Après l'école et le collège, nous sommes très heureux de vous annoncer l'ouverture en septembre 2022 du Lycée Français Victor Hugo à Djerba ! Le lycée sera suivi sur le plan pédagogique et administratif pour l'homologation de la classe de Seconde dès la rentrée2022. ADMISSIONS 2021 Informations sur l'enseignement français Calendrier scolaire 21-22 FOURNITURES SCOLAIRES FOCUS SUR ... À venir ...Une vue sur les prochains rendez-vous à ne pas manquer
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